2 VIDÉOS pour ce voyage : 1 sur le circuit RN7 (disponible ICI) et 1 sur le MAKAY (disponible ICI)
Ce voyage aura été très marquant. MADAGASCAR nous aura émerveillé, car ce pays regorge de trésors.
Nous avons eu la chance de voir beaucoup, en peu de temps.
Et pourtant, nous avons tous deux, eu l'impression que ce temps s'était suspendu.
" Le soleil, lui ne s'arrêtait pas, de l'est à l'ouest chaque jour, il nous prouvait que nous l'avions vécu… Ce jour de plus était devenu un souvenir magnifique, une expérience.
L'expérience de l'instant… Et dans cet instant présent, nous étions en apnée. Absorbés par tant de beauté, d'exaltation, de sourires, d'insouciance, de nonchalance, de patience, nous avancions à la vitesse "Magalasy". On découvrait tant de choses. Les émotions étaient si intenses, opposées aussi, que ce temps-là n'existait que dans l'instant. De cet instant est né une éternité… Nous étions en apnée le jour et nous respirions la nuit… Il nous fallait cette obscurité pour réaliser le chemin et le bonheur de l'avoir parcouru. "
Nous sommes partis 15 jours, 15 petits jours, qui ont résonné tel 1mois. Et c'est avec plaisir que nous vous le partageons.
LE CHOIX D'UN CIRCUIT SUR MESURE
Nous avons opté pour le confort. Cela a un coût, mais c'est tellement agréable de se laisser chouchouter.
J'ai contacté HELINIRINA RAHROMANANA, un guide malgache, trouvé en effectuant de nombreuses recherches sur le MAKAY, mon obsession TREK.
Il se trouve qu'après plusieurs années de guide, il a créé sa propre agence sur la capitale : "MADAGASCAR CIRCUITS TOURS". Le trek dans le massif du Makay n'est pas proposé sur son site. C'est une demande spéciale.
Il sait être à l'écoute, s'adapter à la météo, aux incidents rencontrés sur la route. Ainsi, un circuit avec lui, c'est la chance de se laisser aller, tout en respectant et réalisant nos souhaits et nos besoins. Il s'est entouré d'une équipe formidable (guides, chauffeurs) et propose des hébergements de qualité.
Voici NOTRE ITINERAIRE ET BILAN pour plus de détails
Pour ceux intéresser que par le MAKYA, Rdv J6
J1, dim 01mars : BIEN ARRIVÉS !
Nous partons avec AIR MADAGASCAR ou AIR PEUT-ÊTRE, comme on la nomme à Mayotte. La compagnie aérienne, qui a le monopôle, est définie par ses nombreux retards et pertes de bagages. Mais le voyage commence bien : pas de retard. Nous arrivons à 18h10. Après, notre T° prise, le contrôle des douanes passé, le visa acheté, le bagage récupéré, il est 19h30. Un petit panneau "Émilie&Robin" nous attend : quel plaisir de se laisser guider ! Nous devions dormir à ANSTIRABE à 170km, soit 3h30-4h00 de route. Une forte pluie a fini par modifier notre première étape : stop au sud de TANA (entendez ANTANANARIVO, capitale). Courte prise de conscience du ratio "temps-distance" : 20km en 1h00.
J2, lun. 02 mars : EN ROUTE
Et c'est le cas de le dire : 470 km -> 12h00, avec les pauses (drône, photos et déjeuner). Parcourir la RN7 de TANA à AMBALAVAO, c'est traversé le haut-plateau. Nous montons jusqu'à 1600m d'altitude et croisons beaucoup de rizières, de cailloux magnifiques et 2 ethnies différentes les "MERINA" et les "BETSILEO". Tony, notre chauffeur-guide, qui nous accompagne depuis la veille, nous explique plein de choses sur ces 2 cultures différentes et la langue malgache. Cette journée passe vite : un dépaysement assuré. Un dodo pour être en forme le lendemain s'impose.
J3, mar. 03 mars : SOUS LE SIGNE DES RENCONTRES
Réveil à 6h45, 30 min de plus que la veille 👍🏼. Nirina a demandé à Tony de changer le programme. Du coup, on s'arrête à 12km d'Ambalavao, au parc ANJA. Nous partons en balade pendant 2 petites heures avec Fred et Eddy*. Nous rencontrons nos premiers lémuriens gris "MAKI CATTA" de notre voyage, ainsi que de beaux et gros caméléons. Le parc est petit mais divers : un superbe lac, des grottes, une forêt et un point de vue magnifique sur la vallée et les travailleurs en rizières. Ce parc est à faire avant les autres qui sont beaucoup plus impressionnant, le faire au retour serait dommageable et les émotions moindres.
Puis, nous reprenons la route avec Tony, direction CAMP CATTA dans la vallée de TSARANORO. En chemin, sur la piste, nous nous arrêtons au village VOHITSAOKA, qui est très charmant. Les enfants courent vers moi, me checkent et ont envie de me toucher, mais n'osent pas. Peu à peu, tous les enfants du village sont à mes côtés, traversent le bourg avec moi et certains me tiennent la main. On s'arrête un moment à leur manège artisanal pour les regarder jouer, quelques photos puis repartons. Arrivés au camp vers 13h00, nous sommes seuls, entourés de montagnes avec une piscine écologique, parfait ! L'après-midi est à la hauteur de ce lieu : repos, piscine, visite dans le mini-village, invitation par l'institutrice dans sa classe, tresses africaines sous l'arbre avec le personnel du camp… Puis, une deuxième rencontre vient perturber notre NO MAN'S LAND improvisé : notre voisin Rémy et un collègue néo-EPS, Pierre, sont là. C'est donc un diner partagé, un moment sympathique que nous passons pour clore la soirée.
*A Madagascar, les guides-chauffeurs, qui accompagnent les touristes, laissent la place aux guides locaux dans les parcs, afin de permettre à chacun de travailler, même si ces premiers sont habilités et connaissent le lieu. Beaucoup de générosité et d'humilité se dégage de cette organisation : bravo !
J4, mer. 04 mars : 1ère RANDO et DORA A PERDU SON SAC
C'est donc sur le même principe, que nous partons avec Penny, notre guide pour la randonnée jusqu'au sommet CAMÉLEON. Réveil à 5h30, pour un début à 7h00 (attente guide, passage au guichet, etc.). Nous partons pour 5h-6h annoncées que nous faisons en 4h00. A notre arrivée au sommet, le brouillard nous bouche la vue. Nous commençons à être habitués 😀 . Mais on patiente et 2 fenêtres de quelques secondes nous permettent de beaux instants. De cette randonnée, je retiens l'immensité du lieu, le surprenant vert de cette vallée, les lémuriens CATTA en liberté et la piscine naturelle.
Après un déjeuner rapide au camp, on reprend la route direction RANOHIRA, l'entrée du parc ISALO. On arrive suffisamment tôt pour aller à la "Fenêtre d'ISALO" voir le sunset, avec Tony et notre guide local Xavier. Mais les nuages tombent, c'est tout de même beau. On part s'installer dans l'hôtel-camp de la nuit "CHEZ ALICE". Mais Milou "poisson rouge" a oublié son sac à dos à la fenêtre… Forte heureusement, c'est une saison calme, les guides se connaissent et mon sac a été déposé dans un hôtel à 15min de voiture. Apéro, très bon diner et dodo !
J5, jeu. 05 mars : FLASH
Rdv avec Xavier à 6h45. On part faire une rando dans ISALO. Ce parc ressemble aux USA- Parcs Zion, contrairement à la vallée de la veille, qui s'apparantait plus à des paysages écossais. On découvre des falaises ocres, avec une grande vallée, des piscine naturelles, du vert. Bref, on se baigne, on monte au point de vue, on en prend pleins de yeux ! En ayant rajouté deux étapes non prévue à la rando, on arrive avec 1h00 d'avance. Xavier est surpris… Pourtant, on ne marche plus et on a l'impression de s'être encroutés. Il faut croire que non, c'est valorisant ! Xavier est un guide super, très intéressant et plein d'humour, je recommande. On passera l'après-midi à se reposer et se faire masser avant de préparer notre sac pour l'objectif du voyage LE MAKAY, qui débute demain.
J6 ->J12, vend. 06 -> jeu. 12 mars : TREK DANS LE MASSIF DU MAKAY ❤️❤️❤️
C'est à 5h00, que nous avons rdv avec les 3 guides des 7 jours suivants : PIERRE (le pisteur), RAOUL (le guide), JEREMY (gardien du 4x4). Nous abandonnons Tony durant les 7 prochains jours.
Nous avons 200km de pistes à faire pour arriver à BERONONO, village à l'entrée du MAKAY. Que nous soyons d'accord, quand on parle de village, je parle de maisons en torchi (eau et terre, voire bouse de zébu), et briques (quelque fois), mais surtout bois, de village sans eau et électricité… Souvent, une seule maison a un panneau solaire pour le village. Les autres ayant des petites batteries solaires pour leur téléphone et enceintes (qu'ils utilisent au champ pour mettre la musique).
Bref, ces 200km prévus en 8h00 soit disant, donc 12h00, ont eu quelques complications :
+ 4h00 pour réparer le différenciel du 4x4 qui a laché, la roue avant droite n'est plus reliée
+ 9h00 -> 4x4 embourbé dans la rivière, de nuit, à 3m du banc de sable marécageux. La réparation n'a pas tenue.
+ 1h00 enfoncé dans le sable à 3h30 du matin
Bref, on est partis à 5h00 du matin le vendredi et on est arrivés le samedi à 8h00
Soit 27h00 de piste avec des trous de 1m, des chemins qui n'en sont pas, des locaux qui t'aident mais te collent à 50cm durant des heures sans bouger et te lâcher des yeux, te demandent de l'argent, mais des paysages magiques et grandioses, 2 levés de soleil en une seule journée et des guides qui savent nous rassurés.
Le trek peut commencer… Ou pas… La journée de 25km de trek est bel et bien annulée et modifiée. Un dodo de 2h, un déjeuner et nous partons ce samedi à 14h00 pour 5 jours en autonomie, en pleine nature. L'équipe qui nous accompagne est énorme : 2 guides, 4 porteurs, 2 cuisinières. Raoul restera, du coup, au village pour réparer le 4x4 et sera remplacé par Jérémie, qui a eu cette surprise.
Voici le résumé de cette expérience…
MAKAY, CE QUE NOUS RETENONS et CE QU'IL FAUT SAVOIR :
Une équipe au top : une aventure humaine et physique exceptionnelle
Un programme sur 5 jours fait en 2jours 1/2 : on pouvait trouver qu'on marchait beaucoup.
En fait, Pierre trouvait qu'on avait un très bon rythme, alors il a accéléré, sans nous le dire… Cet homme de 66 ans, qui avance sans jamais s'arrêter, se retourner, sans aucune courbature, nous a surnommé "LES MACHINES". Surnom validé : ça fait plaisir ! Du coup, nous avons passé les 2 derniers jours à explorer d'autres coins, tranquillou : 3 à 4h00 de marche…
Mais tout de même, des journées physiques : savane sans ombre, marcher dans l'eau et le sable, un peu de dénivelé, etc.
Etirements du soir grandement conseillés.
Des randos sans sentier, donc herbes et ronces hautes (très hautes, qui peuvent atteindre ta taille) : donc égratignures aux jambes récurrentes
Des canyons d'eau et de sable magnifiques, des montagnes oranges, grises et vertes, des arbres qui poussent dans des endroits improbables, des lacs, une piscine naturelle, une savane immense…
Bref, un décors que l'on croirait irréel… Robin l'a nommé décors "Disneyland".
Une faune et une flore, qui se doit d'être préservés.
Des levés très tôt pour partir de bonne heure.
Aimer marcher sous le soleil est un plus
Une hygiène limitée, car se laver dans 20 cm d'eau ensablé, il ne faut pas en avoir peur !
Mais des apéro rhum mérités
Un kit MAKAY recommandé, pas fourni par l'organisateur 😉 : batterie de secours téléphone+appareil-photo, trousse de secours (avec baume du tigre, anti-moustique +++, anti-diarrhée, bande, anti-fièvre, anti-spasme, antipaludique), drap de soie, lampe frontale, papier WC ou lingettes, briquet, bouteilles d'eau en nombre (compter 3 à 4L/pers/jour), pastilles micropure, pantalon et chemise légers pour les insectes du soir, maillot de bain qui sèche vite (pour se laver), paréo (multi-usage), ficelle (pour tendre tente ou étendre linge lavé), 1 seul sac de voyage pour 2 (limiter le nombre pour les porteurs) et 1 sac/pers en journée.
QUELQUES PHOTOS
Canyon d'eau
Canyon de sable
Lacs et Rivières
Savane
Animaux et forêt
Point sur le dernier jour du makay : J12
Réveil à 3h30 pour un départ à 4h00. On appréhende tous le retour et le passage de la rivière Makay. Mais les réparations tiennent et finalement, nous arrivons à RANOHIRA à 15h00. C'est merveilleux, nous avons même le temps de faire un massage chacun.
Nous avons proposé à tous nos guides, un rdv à l'heure de l'apéro : Tony, Raoul, Jérémie et Xavier. Pierre faisant parti de l'ethnie des "BARA" et habitant au Makay, il ne nous a pas accompagné. Cet instant de partage et de remerciements s'est terminé tard, sous le signe des rires, des souvenirs et de l'alcool. Même les serveurs de "Chez Alice" nous ont accompagné. Un joli moment pour clore cette belle expérience, riche en émotions.
J13, ven. 13 mars : ÇA PORTE CHANCE
Départ à 6h00 pour SAHAMBAVY, au-dessus de FIANARANTSOA (voir carte). Tony souhaite qu'on arrive tôt, nous avons la visite des plantations de thé qui nous attend. Mais après 3h00 de route, nous nous retrouvons bloqué. Un camion s'est renversé sur un pont, aucune autre issue possible que d'attendre qu'il soit dégagé. A savoir qu'il est là depuis la veille 18h00. Nous sommes chanceux, après une manipulation sans gros engin et dont seul les malgaches ont le savoir, 3h00 après, nous repartons.
C'est donc à 15h00 que nous arrivons à LAC HOTEL, le plus bel hébergement que nous ayons eu : bungalow sur pilotis sur le lac, piscine, très beau jardin, une ambiance zen et ressourçante s'en dégage. Je ne suis pas très bien depuis ce matin et ce n'est pas dû qu'à la grande quantité de rhum ingurgitée la veille😊. C'est donc tout naturellement que nous décidons de rester nous reposer et annulons la visite. Nous profitons du coucher du soleil sur notre terrasse privée. Cette fin de journée est un réel cadeau après 7jours sans confort. On apprécie énormément le lit de 4m2, le calme de notre bungalow, la vue, notre immense douche où l'on pourrait tenir à 4… Bref, le paradis existe !
J14, sam 14 mars : ROUTE ET ACHAT SOUVENIRS
Tranquillou mais surement, nous prenons la route direction TANA. Tony est très attentionné. Nous lui avons dit ce que nous souhaitions acheter et il nous arrête dans les villages qui vendent ce que nous voulons.
Ah oui, ce qu'il faut savoir à Madagascar, c'est que chaque village, voire ville, a sa spécialité, donc pas de concurrence : le canard-foie gras, les sculptures bois, les sculptures en aluminium, les pierres, les camions en bois, etc.
Nous arrivons à 17h00 à la capitale. A peine dans l'hôtel, je retrouve 3 collègues professeurs de mon collège. Le monde est petit. En réalité, quand tu habites Mayotte, 80% des personnes partent en vacances soit à Mada ou soit à la Réunion. Tu te retrouves donc, dans l'avion, avec 10 % minimum de personnes connues et tu retrouves durant tes vacances forcement des connaissances. Tu n'échappes pas à cela !
J15, dim 15 mars : RETOUR ET DUR RETOUR A LA REALITE
Notre avion décolle à 12h45. Arrivés à l'aéroport, nous retrouvons encore une dizaine d'autres personnes de notre paysage social mahorais.
Nous attendons, il y a un peu de retard. Mais nous sommes bel et bien déjà rentrés dans nos têtes, les vacances sont terminées. Depuis notre reconnexion samedi soir aux actualités, le Coronavirus s'est propagé et c'est donc sur cette note, que nous passons de justesse la frontière malgache avant se fermeture. D'autres amis à nous, dans le nord du pays, n'auront pas cette chance.
Les souvenirs sont là, fabuleux.
Nous sommes donc reconnaissants, comblés et époustouflés par ce séjour merveilleux.
Robin a décrété fermement : " je n'irai pas à MADAGASCAR, ça ne m'attire pas du tout". Aujourd'hui, son discours a changé et je me laisse surprendre par ses conversations vantant les mérites de cette belle île et il dit désormais : "MADA, il faut y aller, c'est un voyage à faire ! "
Article précédent : #REUNION: Vert, vert et verres de Rhum !
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