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#SIQUIJOR : c'est de l'or !

Robin&Milou Asiacados

On enchaîne les articles... On a du retard. La wifi est particulièrement lente, ici ! Mais on se rattrape bien, avec un récit, des superbes photos et une vidéo de cette fabuleuse île qu'est Siquijor : la deuxième de notre classement (pour l'instant) !




J36, 18 octobre : Bus, tricycle, bateau le trio gagnant

* 6h00 : réveil reposé pour moi, moins pour Émilie. * 6h20 : on prend un tricycle jusqu'au centre de Moalboal. * 6h40 : le bus passe, direction la ville de Bato. Puis tricycle jusqu'à Liloan. * 8h30 : nous sommes prêt à prendre le bateau, il partira à 10h00 *10h00 : embarqués, les moteurs chauffent. On rencontre Pierre et Jimmy qui voyagent depuis un moment. * 10h50 : on nous apprend que notre bateau a un soucis de moteur et on a fait demi-tour pour revenir au port et changer de bateau... * 11h45 : on descend du bateau #1... * 12h00 : on monte dans le bateau #2... La croisière est calme, chacun vaque à ses occupations. Émilie brieffe les 2 Français. On cause, je regarde du volley-ball à la télé. Émilie lit puis dort... J'en profite pour écrire, je sens l'inspiration qui monte... Y a de l'espoir dans mon stylo, il faisait noir dans mon silo. Aujourd'hui le printemps est clos. Le babare de flow, de bâbord à tribord, le papier barbaque, le bic est carnivore. J'ai le vacarme, de la musique pour me reposer, on m'avais dit "Faut prendre des risques", je n'ai jamais osé. Je n'ai pas pu avancer parce que j'avais les jambes arquées. J'étais coincé comme la monnaie dans les rainures de mon paquet. Je ne regarde pas les journaux, je ne lis pas la télé. Je vis loin du troupeau à qui l'on apprend à béler. Et le soleil se lève, et je ferme les volets. Et j'écris, j'écris ma descente vers les sommets. Toute la journée je suis coincé entre une chaise et un bureau, le stylo bic est une épée que je sors de son fourreau. Que vais-je bien pouvoir dire à cette feuille blanche qui veut que je la souille, que je suis flic, qu'elle est suspect, qu'il faut que je la fouille ? Les mains sur le capot, ça va tourner à la bavure. Il n'est question que de violence quand on en viens à l'écriture... A 15 min d'arriver à Siquijor, la surprise du jour : une vingtaine de dauphins nous acceuillent triomphant, se déhanchant de saut en saut. Un seul mot : merveilleux ! A l'arrivée au port, un messieur nous attend pour nous emmener au Kiwi Dive Resort, notre future QG. On trouve une chambre sympa avec cuisine et frigo. On loue un scooter dans la foulée et en route. Nous allons tenter de trouver une cascade, Cangbangag falls ... Dès l'entrée, on nous avertit que c'est loin et que ça glisse. Et bien, tout était vrai. On s'en est foutus plein les pieds, perdu au milieu de rizières. Pourtant, on a croisé quelques locaux qui avait l'air sûr d'eux en nous indiquant le chemin. On a fini par l'entendre cette cascade, l'apercevoir entre les arbres... Mais c'est tout, on a fait demi-tour... C'est pas terrible : jolie balade mais pas de cascade.

On rentre à la maison, l'après midi est passée vite. Sur le retour, on est éblouit par la beauté des lueurs du sunset. Robin s'offre même le luxe de me laisser conduire le scooter. À vrai dire, je n'ai jamais été très à l'aise tant à la conduite que comme passagère. Mais parcourir l'Asie en excluant le 2 roues serait péché : liberté et découverte surprises ne feraient alors pas partie du voyage : dommage !

Bref, je me suis déjà essayer à la conduite l'année dernière et cette année en solo pour 2 sorties. On en a parlé, maintenant, c'est le moment ! Robin n'est pas rassuré. Il a raison vu mon insistance sur l'angoisse que me procure ces engins. Derrière lui, j'apprécie. Dans un même temps, explorer l'Asie sans cela, serait péché ! J'y vais : je suis prudente, attentive, réactive. Tout se passe bien. Bizarrement, avec lui derrière moi, ma peur s'envole. Je le conduis et plutôt bien. Du coup, on renouvellera l'expérience plus d'une fois à Siquijor. On va se poser au restaurant-bar du resort. On commande un verre et on rencontre 3 françaises en vacances. On passe la soirée avec elles, diner + "6 qui prend" : sympa comme tout


J37 : Vendredi 19 octobre. Le tour de l'île

On se réveille tranquillement. Émilie nous prépare un super breakfast : pain grillé, œufs au plat et banane. Aujourd'hui, c'est le grand tour de l'île. On part vers le nord, 1er arrêt Salagdoong beach. C'est un resort énorme avec deux belles plages, des hamaks flottants et un gros rocher qui sort de l'eau, sur lequel on a installé un toboggan et deux plongeoirs ! Hélas, le toboggan est fermé. Mais les sauts à 8m et 10m sont bien en place. Ni une ni deux, nous voilà tout les deux en slip de bain. Je cours sauter, Émilie s'occupe de la caméra. Puis, on part se poser sur la plage et explorer les environs sous-marin. 2h plus tard, on met les voiles en direction d'une petite plage trouvée sur internet, Kagusua Beach, mais le sentier est fermé. On rebrousse chemin et on va à une première cascade où apparemment il y a des sauts de tarzan dans l'eau : Cambugahay Falls L'endroit est assez sympa, il y a pas mal de monde. Mais ça va, on arrive à profiter. Émilie la téméraire décide de se lancer la première sur le plus grand saut de tarzan !! Il faut dire que depuis le canyon à Moalboal il y a quelques jours, elle n'est plus vraiment elle-même. Ce saut de tarzan offre une chute de 4 ou 5m ! Avec la fermeture de bras nécessaire et le balan, ce n'est vraiment pas facile. Un grand bravo à elle, a peine hésitante, elle est dans les airs comme un poisson dans l'eau. Une belle réception, puis, dans une brasse olympique, elle me retrouve au bord. Je m'élance à mon tour, c'est sympa ! On repart en direction de Balete Tree, un arbre centenaire avec un bassin plein de ces poissons qui mangent les peaux mortes. Une fois n'est pas coutume, on va se prendre une bonne drache dans la tronche. Fort heureusement, on trouve rapidement refuge dans un espèce de mini-marché. On y reste presque 45 min, le temps de se faire taper la causette par quelques Philippins bourrés. Ils nous proposent du vin de coco. Non merci, il est tôt et mon ulcèrologue est trop loin !! Le calme revient doucement. On parcourt les 500 derniers mètres qui nous restent. Après un petit bol de riz, Émile jubile à l'idée de plonger ses pieds dans le bassin. Je n'aime pas trop cette sensation alors je m'abstiens. La sensation est particulière : ça picote, ça chatouille, ça mordille, ça donne envie de faire des petits cris de rire, de surprise... Bref, c'est à tester... Surtout avec des pieds désquamés ! Nouveau départ, nouvelle destination Lugnason Falls. Voici ma cascade préférée de Siquijor. Un super bassin bien profond, une belle cascade de 8m, depuis laquelle on peut sauter !! Cette fois-ci, c'est à moi d'ouvrir le bal. C'est top en tout point. Il faut grimper sur le bord de la cascade dans l'eau. Une fois en haut, l'ambiance est belle c'est un peu affectif. Le bassin n'est pas hyper grand d'ici et la cascade avance pas mal. Il faut donc donner une bonne impulsion. Très beau saut ! En sortant du bassin, je vois un homme tomber du ciel, près deux saltos : plouf ! Je lui demande d'où il vient et il me montre une corde dans les arbre au-dessus de la cascade. Trop bien, il y a plus haut ! Ce saut de tarzan est impressionnant. J'hésite un peu, je demande la hauteur pour me préparer. Cette corde te lâche à 10m. Émilie est à la vidéo, tout est prêt pour immortaliser le plus gros saut de tarzan de ma vie ! Quel pied !!! Je retombe bien. En sortant, Émilie me demande de recommencer, la vidéo n'est pas terrible. J'ai un peu peur mais j'y vais. Cette fois-ci, la réception n'est pas aussi bonne, je suis un peu de travers mais ça va. De nouveau Émilie n'arrive pas à faire ce qu'elle veut avec le stabilisateur. On décide de prendre la caméra à la main et je me lance une troisième fois. C'etait vraiment un saut génial !! Au tour d'Émilie de grimper sur la cascade jusqu'à 3m et sans hésiter, elle impulse bien et se jete dans le vide. BRAVO. Aller suffisamment d'émotions pour aujourd'hui, on file vers une plage pour profiter du coucher de soleil. On rencontre 3 français, on papote un peu, puis on part vers le Sunny side, un bar guesthouse où Yoann avait l'habitude de prendre l'apéro. On retrouve Jimmy et Pierre, les copains rencontrés dans le bateau quelques jours avant. Ils nous proposent une grosse soirée, mais nous habitons à 30km alors ce n'est pas raisonnable. On boit quelques bières et rhums, on mange un bout tous les deux et on rentre.


J38 : Spéléologie

Ce matin, on fait calme. Petit_déjeuner, informatique et vers 11h00 on bouge faire une grotte que Yoann nous a conseillé. C'était une vrai petite Spéléologie. Accompagnés de nos deux guides, on se retrouve pendant une bonne heure dans le noir, les pieds dans l'eau, pliés en deux, à crapahuter. On voit plein de concressions calcaires très blanches, la grotte est assez active. Ce n'est pas incroyable en terme de grotte mais le contexte sauvage apporte une vrai valeur ajoutée. Nous sommes dans les montagnes près de San Antonio, Émilie a entendu parler de guérisseurs dans ce coin. On part se renseigner, on trouve une guérisseuse qui a bonne réputation qui peut nous voir demain après-midi. En effet, l'île de Siquijor est très connu pour ces healers, entendez guérisseurs. Nombreux sont les Philippins qui ne veulent pas y venir, pour cette raison. Mais les sorcières, mangkukulam, ont été chassées il y a de nombreuses années. Depuis, il ne restent que les bons guérisseurs, les manamambal en philippins. On repart vers la côte. Il est 15h30, on a faim. On se pause manger un bout. En rentrant à la maison, on espère profiter d'un beau sunset... Loupé, il y a trop de nuages ! Pourtant, Siquijor est de loin l'île avec les plus beaux couchers de soleil : dommage ! On boit quelques aperos, on grignote et au lit tôt. Demain, Émilie a une plongée à 9h00.

J39 : Le dernier sur Siquijor

Allez, je m'attelle au petit-déjeuner, en partie... 9h00, Émilie part pour sa plongée. Je reste seul, une fois de plus, abandonné... Pauvre petit-choux ! Effectivement, je l'abandonne pour passer 45 min sous l'eau avec 3 tortues. Je rencontre après avoir descendu et longé un grand mur à 18 m de profondeur. Du coup, je mets ce temps à contribution. Je me pose au bar du resort pour avoir un peu, un tout petit peu, de WiFi. Je me lance dans quelques recherches à propos de la suite de notre voyage. Le temps passe vite, Émilie est déjà de retour. On debrieffe puis elle continue les recherches. Je remonte à la maison pour une bonne heure d'informatique. Vers 12h00, on part manger un poulet. Poulet au barbecue avec une marinade locale, on se fait plaisir pour 3€ avec 2 assiettes de riz. On s'est ruiné ! 13h00 : nous sommes chez la guérisseuse : Anni(g) Ponce. Quelques incantations plus tard, huilés et enfumés, nous repartons. Anni fait partis des Herbal et faith Healers. Les « herbal healers » utilisent essentiellement les plantes médicinales issues de la forêt, à la réputation enchantée de Siquijor. Elle nous explique qu'elle les ramasse pendant les sept vendredis précédant le vendredi saint. Quant au « faith healers », qu'on trouve partout ailleurs aux Philippines, ils pratiquent au travers d’incantations et prières, dans la spiritualité. Nous aurons eu le droit à l'herbal tea (21 plantes), le Toob (simple herbal healing), le Tawal (rituel healing) et à l'Hilot (massage healing avec une huile préparée par ses soins à base de 200 plantes ceuillies en forêt). Pour une telle consultation, on donne ce que l'on veut. On en profite pour acheter de son huile, qui sent hyper bon. Elle est toute verte foncée, bizarre : herbal oil ! Ensuite, on fait un stop au magasin, on a envie d'une glace. On en profite pour acheter de quoi manger ce soir. Pâtes chinoises instantanées, agrémentées de bœuf et d'un oignon. C'est pas mauvais et surtout, c'est à peine plus d'un euro pour nous deux : imbattable ! On se couche tôt car, demain, nous quittons Siquijor et la navette est à 5h15. On regarde quelques épisodes de séries et dodo. Demain, réveil tôt, on part sur Negros Island !


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